lundi 10 août 2009

La Bulgarie vue de nos yeux d’étrangers : découvertes insolites

Attention : spoilers ! Voici quelques une de nos interrogations d'étrangers, et parfois quelques réponses aussi. Mais je ne voudrais pas voler aux futurs voyageurs de la Bulgarie le charme de ces découvertes : libres à vous de lire ou pas !

Les magasins au ras du sol

Personne n’a vraiment su me dire pourquoi cette bizarrerie. Moins cher ? Atypique et traditionnel ? De tels magasins au ras du sol existent un peu partout, surtout dans les grandes rues, pour à peu près tous les types de produits, de l’alcool à la cordonnerie. Le plus drôle, c’est d’observer les clients, presque à genoux sur le sol pour pouvoir parler au vendeur… Est-ce qu'ils ferment tout l'hiver, quand les rues sont recouvertes de neige ?


Des photos affichées partout

Premiers jours : les criminels bulgares activement recherchés courent les rues, il y a des affiches partout, sur les arbres, les murs, les portes, les barrières, les églises, avec photos, descriptions peut-être ? Qu’on se rassure tout de suite, criminels ou pas, ils sont morts de toute façon. C’est la tradition ici d’afficher les images des morts. Tradition amusante, parfois un peu glauque, comme quand en sortant d’un bar ou d’un café on remarque les photos de tous ceux qui en sont sortis les pieds devant… Toujours est-il que c’est assez intéressant, par rapport à nos sociétés dans lesquels la mort est un sujet tabou qu’on s’empresse de cacher. Ces affiches peuvent rester des années, d’où la multitude. Et si on observe bien les arbres dans les rues, la plupart sont couverts d’agrafes qui rappellent toutes les photos qu’ils ont portées.


Signes de tête contraires

J’ai beau le savoir, rien à faire, c’est très dur d’apprendre à dire non en hochant la tête et oui en la bougeant de gauche à droite. Le premier soir, Pepi et moi attendions Amelie à l’aéroport en discutant, en anglais, ce qui semblait intriguer la vieille dame assise à côté de nous. Voilà qu’elle commence à me parler, ne comprend pas mes pauvres tentatives de dire que je ne parle pas bulgare, me demande si je comprends. Alors qu’on venait à peine de parler de cette différence de signes de tête avec Pepi, je lui réponds « Ne » en tournant spontanément la tête vigoureusement à la manière occidentale… Sans doute assez déroutant pour elle, alors bon, elle a continué à me parler bulgare !
Et pour rentrer dans les détails, un seul hochement de la tête bien franc peut aussi signifier oui : de quoi se couper les cheveux en quatre…

La circulation bulgare

Je m’attendais à tout, vu ce que les guides disent de la circulation en Bulgarie. Globalement, il y a quand même des règles de circulation, mais la première reste cependant celle de la prudence, et bien sûr la loi du plus fort.

Une chose étonnante : à chaque grand carrefour, on voit des petites cabanes en hauteur, qui nous semblaient bien mystérieuses… En fait, elles servent à observer si tout se passe bien, si les feux marchent correctement, s’il n’y a pas d’accident. Il y aurait des surveillants jour et nuit dans ces petites boîtes ! A part ça, quelques « curiosités ». Comme partout sauf en France à ce que je sais, les feux passent logiquement du rouge à l’orange puis au vert, mais ça, ce n’est presque plus une surprise. Le décompte jusqu'au prochain feu est indiqué pour les voitures comme pour les piétons, dont les feux sont des petits bonhommes qui marchent !

Les taxis sont tous jaunes à la newyorkaise. A l'arrière, il y a souvent des ceintures... mais rien pour les attacher ! Et quand ils roulent à toute vitesse sur des routes pavés, mieux vaut s'accrocher. D'ailleurs, en car ou en voiture, on a eu quelques petites frayeurs, surtout quand on n'a pas la même conception de la visibilité pour doubler. Hum.
Un étranger dans le bus se remarque. A Sofia, malgré la multiplication des appareils pour cartes de transport type Oyster ou Imagine R (ou QUB ou Bibus ;)), il faut souvent poinçonner son billet grâce à des petits appareils sur les côtés. A Plovdiv, ne pas chercher à l'acheter au chauffeur : il y a un vendeur dans chaque bus, qui est aussi contrôleur par la même occasion, le "conductor". On ne sait pas trop comment ces bus sont arrivés en Bulgarie, mais les indications sont toutes allemandes. Déco parfois étonnante, comme une fois un tas de petites peluches au plafond.

Prendre le tram peut être un défi : les lignes passent au milieu de la route, c'est-à-dire entre les deux voies pour les voitures. Il reste à espérer qu'au moment où il arrive devant l'arrêt, une voiture accepte de s'arrêter. En descendant du tram, ça peut arriver de rester coincé au milieu de la route...
Affaire à suivre... chaque jour apporte son lot de surprises et questions !

2 commentaires:

  1. N'en déplaise à Kévin, j'utilise mon petit temps de pause pour commenter ce superbe article : tu as répondu à de nombreuses interrogations que je me serais sans doute posée, étant donné que comme toi, je suis dotée d'une curiosité et d'un appétit de savoir forts vifs... Ca m'a l'air bien sympathique ces petits voyages en bus, entouré de peluches, desquels (bus pas peluches) on peut apercevoir des gardiens perchés et des magasins au sol... comme si la logique francaise s'inversait, je vais me mettre à hocher la tête pour dire non mnt ! A bientôt pour un rapport des étrangetés ou devrais-je dire normalités étonnantes belges et luxembourgeoises !

    RépondreSupprimer
  2. Je suis sûre qu'en venant tu trouveras encore beaucoup d'étrangetés que je n'avais pas vues, oeil de lynx. Et je suis sûre aussi que les Belges et Luxembourgeois n'en manquent pas... à commencer par W und W et tous leurs fans. Je veux bien être anormale peut-être, mais ne me dis pas que ça c'est la normalité ;)

    RépondreSupprimer