samedi 28 novembre 2009

Aux bords de la mer Noire: Burgas et Varna

Semaine à l'extrême orient de l'Europe, sur les côtes de la mer Noire, du 17 au 23 novembre.


"Direction la mer Noire. Les wagons avaient été repeints et portaient le sigle Eurocity. Cinq heures plus tard, nous débarquions par un chaud soleil du midi en plein sur le port de Burgas. Le vent de la mer balayait les branches des arbres, on respirait l'odeur iodée de l'invite aux grandes navigations : quelque chose, cette fois, de marseillais. Les grues du port, les carènes et les châteaux des cargos étaient en pleine activité." (Balkans-Transit, François Maspéro, page 346)

Je rends visite à une volontaire européenne, Rebekka, qui vient d'Allemagne. Elle travaille ici pour une organisation de "formation démocratique" (nom qui a remplacé celui de "formation politique", car la politique ici n'a bonne réputation) qui grâce à des séminaires et des échanges de jeunes cherche à développer la participation citoyenne en Bulgarie et s'attaque à des préjugés parfois bien ancrés.

Brigitte (au centre des photos) a pris des mesures contre la grippe A qui est arrivée à Burgas

J'avais gardé des quelques jours passés à Varna en août un assez mauvais souvenir de la mer Noire en Bulgarie, des plages de touristes, de clubs et de bars plus que de sable. Bling bling et tchalga de partout. Rien à voir cependant avec ce que j'ai vu cette semaine, je dois donc nuancer le tableau. J'ai trouvé Burgas jolie, tranquille et agréable : à voir, sauf en juillet et en août !






Grosse fête pour l'ouverture d'un supermarché (?!)

Rebekka travaille aussi pour un orphelinat d'enfants rroms. Cette semaine, ils organisent plusieurs jours de fête et d'événements. Jeudi, par exemple, un grand spectacle a lieu dans le théâtre de la ville. Un petit groupe de danseurs de l'orphelinat, "Petlite" (= les coqs) s'y produit, avec d'autres enfants des écoles de Burgas.


L'un des petits danseurs, Asen, est un fou de photos : dès que je le croise, il se lance dans une série de poses de manière tout à fait professionnelle. Un petit aperçu des dizaines d'autres photos que j'ai de lui ! On trouve ça rigolo, Rebekka et moi, mais c'est vrai que contrairement à d'autres enfants pris en photo en famille ou pour tous les événements de leur vie, lui n'en a peut-être que très rarement l'occasion.



Le port de Burgas

Evgenia, la mentor de Rebekka

Rebekka et Asen

Vassil et une petite de l'orphelinat



Vassil, maître de la danse du ventre du haut de ses six ans, et les rappeurs locaux : "Bur-gas, Bur-gas, Y'a pas de ghetto comme le mien"

L'Europe et la Bulgarie

Quentin, un volontaire d'Haskovo nous rejoint vendredi.



Ces ciels... c'est moi qui fait une obsession ou ils sont vraiment trop beaux ?

Jamais vu une boîte comme ça ! Toute éclairée, open-bar de coca, jus de fruits et gâteaux... Elle a été louée pour les "petits coqs" de l'orphelinat qui viennent fêter la fin du spectacle.

Rebekka, Asen et Quentin


Toujours Vassil, 6 ans, et il danse déjà sur une table en boîte ! Quel début dans la vie !

Soirée... originale pour les serveuses de cette boîte de "tchalga"

Le lendemain, on participe à un séminaire organisé par l'association de Rebekka sur les différentes religions présentes à Burgas : orthodoxie, catholicisme, branche arménienne de la chrétienté, judaïsme et islam, un beau panel. Les jeunes sont très actifs et participent bien, toujours plus que Rebekka et moi qui avons un peu du mal à suivre, la fatigue et le bulgare n'aidant pas.


Enfin, on passe le weekend à Varna, où Quentin, Mile et Nikola font une fête pour la fin de leur SVE. Retrouvailles avec des copains de Varna, de Sandanski et d'Haskovo.
Le lendemain, on se lève trop tard pour pouvoir visiter la petite ville de Nesebar, entre Varna et Burgas, un des petits bijoux bulgares à ce qu'on dit. Tant pis, on restera à Varna, et c'est peut-être pas plus mal. La plage n'a rien à voir avec celle de mon souvenir, beaucoup plus calme et beaucoup plus belle. Je sais que je ne vais sans doute pas revoir la mer avant un bout de temps, alors j'en profite. Ca donne envie de vivre dans une ville au bord de l'eau, c'est quelque chose qui manque à Sofia.


Dimanche, les petits vieux et les familles sont de sortie au soleil

1 commentaire:

  1. Merci pour ce récit touchant qui restitue fidèlement l'atmosphère propre à la Bulgarie, je ne connais pas Burgas mais Varna et Sofia.Tu m'as donné envie de lire "Balkans transit", justement c'est un peu le problème de ce pays d'être dans une sorte de transition permanente.

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