vendredi 18 septembre 2009

Mercredi 9 septembre: enfin, le grand jour ! Tout le monde s'active un peu partout, le bureau, sur la grande place de Sandanski, ne désemplit, on ne sait pas vraiment qui est qui entre tous les volontaires et artistes.

Le festival commence dans la soirée avec un grand défilé de tous les participants de la place centrale au "Summer Theatre", un amphithéâtre en plein-air où auront lieu les concerts, au milieu d'un grand parc.

Ouverture officielle par le jingle du festival et la chanson qui l’accompagne depuis 14 ans, « We are the world » de Michael Jackson. Le plus jeune volontaire du BYF, qui a 12 ans, est chargé du lever de drapeau, puis les danseurs et chanteurs s’enchaînent sur scène. L’amphithéâtre est bondé, du jamais vu paraît-il. Il faut dire qu’on a tapissé la ville d’affiches et que tous les jours, des équipes harcelaient les passants de flyers. Et qu’il n’y a pas grand-chose à faire à Sandanski aussi…

On découvre le festival à mesure que les shows passent, puisque jusque là on n'avait eu aucun contact avec les groupes participants. Les danseurs traditionnels sont très forts, mais ceux plus modernes nous font un peu penser à une grande fête de l'école. Toutes les écoles de danse du coin défilent... Quand aux chanteurs, beaucoup de pop. Notre grande star: Darus, qui a faire un hit dans sa jeunesse et qui depuis a l'air de se prendre pour un artiste à renommée internationale.

Jeudi: ce matin, l'exposition de photo dans laquelle Fred participe est ouverte, sur le thème, "Heat, Thirst and Life" ("Chaleur, Soif et Vie"). De belles images (héhé on va les avoir à l'appart maintenant). Ensuite, c'est au tour des tables rondes de commencer. Nouvelle présentation powerpoint du festival puis de nos expériences de volontaires SVE (Service Volontaire Européen) par Amelie et moi : on est rôdées ! Les concerts recommencent dans la soirée, comme la veille, sauf que cette fois, le ciel est contre nous et la pluie vide le Summer Theatre de tout public. La soirée est annulée et je rentre vraiment dépitée... Encore un soir de pluie et autant dire que le festival est reporté à l'année prochaine. C'est l'une des premières années que ça arrive. Normalement, Sandanski est toujours ensoleillé à cette période, et effectivement, avant et après le festival, il fait presque trop chaud pour sortir. Pas de chance. Tant pis, la soirée continue quand même. On retrouve d'autres volontaires européens, dont Sergui, Corrado et toute la bande, qui ont une formation "mid-term" à l'hôtel Pirin.

Vendredi: journée "off" pour tout le monde. On part visiter Melnik, à côté de Sandanski, que nous avions déjà vue fin juillet. Tout d'un coup, avec notre arrivée, la population de cette toute petite ville a du doubler. Les pyramides de sables n'ont pas bougé. Découverte d'une cave qui doit avoir deux cents ans et qui nous sert un vin divin, comme je n'en ai jamais encore bu. Fred, Kevin et moi, on s'incruste dans le groupe des volontaires en formation pour aller visiter le monastère de Rozhen. Les monastères sont très nombreux et très importants en Bulgarie. Beaucoup existaient dans les montagnes il y a quelques siècles et étaient des centres de résistance actifs contre les occupants turcs et les garants de la protection de l'héritage culturel bulgare. Malheureusement, beaucoup ont été détruits. Dans ce monastère, seuls deux popes vivent encore. Nouveaux mystères : j'ai découvert de petits bracelets accrochés aux branches des arbres dans la cour. Cora (l'Allemande de Stara Zagora, qui finit tout juste son volontariat), m'a dit que ça vient d'une tradition bulgare et que j'en saurais plus en mars...

Il pleut à nouveau à verse quand nous rentrons à Sandanski le soir. L'Eco Happening, pour lequel on a fait de la pub depuis des semaines avec les deux flyers que nous avons créé, est reporté au lendemain. Je suis déçue, mais c'est vrai que sous la pluie, personne ne serait resté voir ce qui se passait. Heureusement, le programme prévoit pour ce soir les compétitions de chants et de danse, qui peuvent avoir lieu dans la maison de la culture, couverte. Les danseurs rivaux sont Sandanski, Gabrovo (une autre ville bulgare où le BYF avait lieu avant Sandanski), la Grèce et la Serbie. Chaque couple de danseur pris dans le groupe a une minute pour faire une démonstration de danse, que les autres doivent ensuite imiter chacun leur tour. Même si tout le monde supporte July, une danseuse excellente de Sandanski qui est aussi volontaire pour le festival, les gagnants sont sans conteste les danseurs de Gabrovo. Tous cependant sont admirables pour leur rapidité et leur grâce. Je trouve le concours de chant moins intéressant, puisqu'on revoit les mêmes minets et minettes jouer de leur déhanchés et d'effets plus qu'ils ne chantent. Adeline et Maude, deux volontaires françaises de Sofia, nous ont rejoint. Le "gang de Français" (en réalité, il n'y a pas de tel gang !) retrouvons clandestinement les autres volontaires européens dans l'hôtel Pirin, qui m'avait quand même manqué depuis notre retour à Zdravec. Toutes les formations ont été réunis là. On rencontre donc beaucoup de Bulgares qui s'apprêtent à partir, d'autres qui reviennent de leur SVE, et enfin nous tous, les volontaires en Bulgarie. Mélange des chronologies...

Samedi : le Youth Eco Happening est organisé ce matin. Un bon nombre de volontaires et de participants du projet YES (Youth European Soundtrack) sont rassemblés sur la place Bulgaria autour d'un grand tas de bouteilles en plastiques. Ils les frappent les unes contre les autres en faisant le plus de bruit possible. Puis au signal, tous se mettent à les écraser et à en faire un tas à côté des autres bouteilles. L'idée est de montrer comment le simple fait de compresser les bouteilles en plastique avant de les jeter permet de réaliser un gain de place très important. Finalement, toutes les bouteilles écrasées sont mises dans une très grande autre bouteille créée par les volontaires et placée en évidence sur la place. Le Happening est réussi, les gens sont attirés et posent des questions.

Plus loin, les break-danceurs attirent eux aussi un public très curieux.
Les street-artists, à côté d'eux, ne sont pas non plus en reste.

Les concerts reprennent le soir au Summer Theatre. Appréhensions face aux nuages mais aussi espoirs que la musique sera meilleure ce soir, puisque ce sont les groupes du projet YES qui vont jouer. Et en effet, l'ambiance n'a rien à voir ! Les styles sont très différents mais tous parviennent à séduire le public, qui finit par envahir la scène. On observe le tout d'une sorte de tour de contrôle sur le côté de la scène, où nous sommes montés pour prendre des photos d'en haut.

Avant-dernière soirée du festival : on a beau être tous fatigués, la fête continue très tard dans la nuit de retour à l'hôtel. Pour la n-ième fois, la police débarque pour refroidir l'atmosphère. Le chef de l'orchestre "Karandila Junior"-un ensemble incroyable de très jeunes musiciens de Sliven qui jouent comme des dieux- est un gros bonhomme qui a l'air de vivre pour la musique. Dès que le flic a fermé la porte de la chambre (dans laquelle on est peut-être une trentaine), il relance l'orchestre plus fort, sous les rires de tout le monde. La musique avant tout. Avec certains groupes du projet YES, c'est le groupe que j'aurais vraiment le plus adoré à Sandanski !

Dimanche: le sommeil finit par prendre le dessus. Aujourd'hui de toute façon, à part les graffeurs qui finissent leurs oeuvres, il ne se passe pas grand chose avant la clôture du festival ce soir. Rush de dernière minute pour finir les diplômes qui seront remis aux artistes : on rate le début de la soirée, mais c'était encore les mêmes danseurs ou chanteurs du type Darus, donc c'est pas trop grave, voire c'est bien. Ce qu'on attend tous par contre, c'est d'entendre la musique que les groupes du projet "Youth European Soundtrack" ont créée en quelques jours sur les différents court-métrages qu'on a vu au début de la semaine. Et c'est très réussi ! Le festival se termine avec les résultats des différentes compétitions (danse, chant, photo) et tout le monde monte sur scène.
Derniers fire show (il y en a eu chaque soir), plus beau que les précédents. Cracheurs et jongleurs disparaissent derrière leurs cercles de feu. Malgré les moments de déception et de doute de ces derniers jours, j'ai l'impression que tout est passé très vite et j'aimerais que le festival continue !

Dernière grande fête à l'hôtel avec tout le monde, on partage le grand gâteau aux couleurs du Balkan Youth Festival et tout le monde finit par en avoir un peu -voire beaucoup- sur le visage !
Et tout d'un coup, on est déjà lundi matin, et tout le monde rentre chez soi, sauf nous les volontaires. Mais on se donne rendez-vous dans un an !

1 commentaire:

  1. :-D Une sacrée expérience malgré quelques déceptions apparemment, je suis contente d'en savoir un peu plus sur ce qui t'occupe aussi loin de moi ! De mon côté j'étais moi aussi ce week-end à un festival de musique à Haarlem dans les Pays Bas, avant que mon ventre ne refasse parler de lui, comme quoi, la musique plus qu'adoucir les moeurs, sait aussi réunir les soeurs... Miss u babe

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